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COLLOQUE
PARIS-SORBONNE
2019

Allons-nous vers un MONDE
« calculé » ?

Marc Van Lier
Marc VAN LIER

Synoptique de l'exposé


Que dire de SIGNES produits par des machines sans qu’on puisse leurs associer ni représentation mentale, ni intentionnalité, ni raisonnement causal ?
  • Les réseaux de neurones, qui foisonnent dans les systèmes d’Intelligence Artificielle, posent cette question.
  • Partiellement, les systèmes de télésurveillance qui produisent quantité d’images que personne ne regardera jamais, posent des questions similaires.
  • Enfin, dans une mesure inconnue, homo qui produisait des SIGNES il y a deux millions d’années, avec des capacités mentales différentes des nôtres, éveille le même genre de question.
Anthropogénie (2002) apporte ici une réponse fort utile en définissant le SIGNE comme un THEMATISEUR PUR, sans besoin d'intentionnalité, ni causalité

Une PHOTOGRAPHIE, par exemple, sera un SIGNE, dans la mesure où il s’agit d’un SEGMENT THEMATISEUR PUR, notamment en tant que :
  • Segment INDICE DE, pour ses aspects empreinte, trace de,...
  • Segment INDEX DE, pour ses aspects intentionnels, cadrage, angle, choix de grains,...
  • Segment ANALOGIE DE, pour ses qualités d’IMAGE, ressemblance, similitude,...
Avec le même éclairage, les SIGNES CALCULES, produits par l’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, ne font guère plus qu'allonger la liste des SEGMENTS THEMATISEURS « PURS », en y ajoutant par exemple :
  • Segment CALCULE CORRELATION DE, puisqu’en réalité il s’agit simplement de corrélations entre des SEGMENTS THEMATISEURS (par exemple des textes en français) et des SEGMENTS CALCULES (par exemple leurs multiples traductions par un réseau de neurones).
L’exposé, essentiellement pédagogique, passe par les points suivants :
  • Le signe avec représentation mentale forte, depuis ARISTOTE.
  • Le signe avec représentation mentale occasionnelle, ou partielle.
  • Le signe sans représentation mentale.
  • L’intelligence artificielle (avec un démonstrateur).
  • L’impact sur la raison humaine.
  • Les ruptures occasionnées, notamment avec les MONDE 1, 2, 3.
Nous profitons de ce SYNOPTIQUE pour souligner que la définition du SIGNE proposée par Anthropogénie (2002) permettait aussi, et ce n'est pas rien, de faire de nombreux liens utiles entre l’émergence de SEGMENTS SEMIOTIQUES il y a plusieurs millions d’années (Images massives, Langages massifs, Musiques massives), et les SEGMENTS TECHNIQUES de l'époque.

Synoptique des questions / réponses


Les échanges avec la salle se sont déroulés comme suit (minute 00:00 à 20:09):
  • 00:00 - Question - Pierre MARILLAUD - Place du hasard dans l'intelligence artificielle
  • 02:18 - Question - Vincent BEAUBOIS - Rôle de l'humain dans la production des métadonnées
  • 07:17 - Question - Eric GUICHARD - Monde 4 ? Indicibilité ? Moralité ? Discours média ?
  • 15:59 - Question - Nicole PIGNIER - Design de l'usage. Questionnement éthique.

Supports consultables et téléchargeables


VIDEO DE L'EXPOSE
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VIDEO DES QUESTIONS REPONSES
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DIAPORAMA + TEXTE EXPLICATIF
Allons-nous vers un MONDE « calculé » et « indicible » ? PDF

69 pages

DIAPORAMA
Allons-nous vers un MONDE « calculé » et « indicible » ? PDF

75 diapositives

DIAPORAMA
Allons-nous vers un MONDE « calculé » et « indicible » ? PPT

75 diapositives

TEXTE DE REFERENCE
Fiche thématique - La sémiotique PDF
Pour en savoir plus sur la sémiotique dans la pensée d'Henri VAN LIER
17 pages


Note / Commentaire


Cette note apporte des précisions sur un éventuel passage vers un MONDE 3B ou un MONDE 4.

Henri VAN LIER voyait la constitution d’Homo comme le résultat de :
  • Microévolutions (strictement darwiniennes) et ,
  • Une macroévolution par EQUILIBRES PONCTUES (eldredgienne-gouldienne).
Pour la MACROEVOLTION, Henri VAN LIER distinguait (à ce jour) trois PONCTUATIONS majeures :
  • L’invention du SEGMENT, dont découla Homo, la TECHNIQUE, la SEMIOTIQUE et le MONDE 1,
  • L’invention de la JUSTE DISTANCE, permettant de "totaliser" les choses comme des TOUTS formés de PARTIES intégrantes, dont découla le MONDE 2, qui s’étendit de la Grèce Antique jusqu’à la période 1850 – 1950 environ,
  • La compréhension / adoption de la DISCONTINUITE, dont a découlé le MONDE 3, dans lequel nous vivons aujourd’hui.
Henri VAN LIER considérait ces ruptures comme majeures parce qu’elles touchaient aux REFERENTIELS PRIMORDIAUX d’Homo, et plus particulièrement au premier de ses quatre référentiels, à ses yeux la TOPOLOGIE.
  • Le MONDE 1 était topologiquement CONTINU PROCHE. Chaque SEGMENT y renvoyait à des SEGMENTS PROCHES.
  • Le MONDE 2 était topologiquement CONTINU DISTANT. Chaque SEGMENT y renvoyait à des TOUTS (à de justes DISTANCES) avant de renvoyer à des SEGMENTS proches.
  • Le MONDE 3 (nous y sommes) est topologiquement DISCONTINU. Il y a beaucoup de séries hétérogènes, perçues selon des saisies fenêtrantes-fenêtrées.
A partir de là, comment imaginer un MONDE 3B ou un MONDE 4, sachant qu’Henri VAN LIER ne faisait aucune futurologie ?

Si on s’en tient à son approche, il faudrait observer, à posteriori, une ou plusieurs RUPTURES majeures dans un ou plusieurs de ses quatre référentiels primordiaux (Topologie, Cybernétique, Logico-sémiotique, Présentivité).

Jusqu’à présent, les MONDE 1, 2, 3 d’Homo étaient fortement TOPOLOGIQUES et IMAGINABLES, mais qu’en serait-il d’un MONDE nettement moins topologique (beaucoup plus calculé et cybernétique) ou tout simplement d’un MONDE de moins en moins IMAGINABLE et moins PLASTIQUE ?

Les dés sont jetés.
 
 
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