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Texte de l'auteur (7 pages) en PDF
 
 
 
ANTHROPOGÉNIES LOCALES - SÉMIOTIQUE
 
 
 
"HARZACH" ou les noms de Dieu
 
 

Arzach, Moebius, 1976

 

Qu'est-ce qui est au bout de la quête du chevalier errant ? Quel est le Saint-Graal, le Snark ? Serait-ce la matrice animale, le paradis perdu, le ventre féminin ? Ou le grain de blé d'Eleusis, mort et résurrection végétales ? Serait-ce, remontant plus loin, l'abdomen des pierres et leurs vertèbres gonflées ? Pas encore. Alors, planant sur les eaux, il y aurait au commencement un mot immense, un substantif-verbe débordant de tous les sens (au commencement était le Verbe) ? Ou un mot double, un mot-valise (Le Snark était un Boo-jum, dit Lewis Carroll) Nous y sommes presque. Au principe il y a de simples sons qui s'articulent dans un certain ordre. Le fond de Cosmos et de Chaos, le fond de l'Univers, est une suite de phonèmes, enseignait la Mimansa indienne. Le rituel est de prononcer ces mantras chaque jour dès l'aube aussi exactement et pleinement que possible.

Dites : AOUM. Laissez le A se pousser à travers le défilé du larynx, sortir du fond de la gorge, souffler dans le râtelier des molaires et des incisives, aérer largement le palais, se répandre par la bouche ouverte dans l'espace infini. Puis, ramenez cette diffusion éperdue, ce cri de patient chez le dentiste, ou de femme qui accouche, ou d'enfant qui naît, ou d'amant qui culmine, à un régime moins ouvert, plus calmé, plus rond des lèvres : OU. Enfin, ce qui s'est perdu jusqu'au bout du monde, puis s'est contrôlé, recueillez-le pour finir dans la fermeture progressivement complète des lèvres jusqu'à la résonance la plus interne, caverneuse, nasale : M. A-OU-M. Tel est le mantra des mantras. Tout le masculin, protrusif, et tout le féminin, intrusif. Toute la copulation, aller-retour, avant-arrière, ouvert-fermé, dont sortent les événements de Cosmos et de Chaos, de l'information et du bruit : les pierres, les plantes, les animaux, les civilisations des hommes, et les mantras eux-mêmes.

Prononcez de même AMBA, avec le chasseur sibérien Derzou Ouzala quand il nommait le grand tigre du fleuve Amour. Le A part à nouveau, et il est aussitôt ramené vers l'intérieur par la labiale nasale M : AM (qui abrège AOUM). Mais pour repartir vers le dehors par la labiale occlusive P, que M sonorise en B : BA. Dans l'immensité forestière, un circuit s'ébranle extérieur-intérieur-extérieur, sortie-rentrée-sortie. Et la circulation de A retournant à A passe par la mère, AM, MA, puis par le père, BA, PA (papa, dit le français, baba, disent les langues africaines, abba, dit l'hébreux, bab, dit l'arabe). Ce n'est plus la copulation pure de l'Inde, AOUM, mais les deux copulants, AM-BA. Snark familial. Quand ces deux syllabes viennent dans la bouche du chasseur désigner son animalité terrible, le grand Tigre royal, solitaire et conjugal, est vraiment dieu. Il nous engendre et nous tue.

Nous sommes prêts à dire ALLAH. Cette fois, comme locuteurs de l'arabe monothéiste, nous croyons (car c'est croyance) qu'il n'y a que trois voyelles qui vaillent la peine d'être prononcées : a, ou, i, et pour finir a tout seul, puisque les deux dernières, on et i, sont déjà prêtes à devenir des semi-voyelles semi-consonnes. Si bien que nous croyons aussi qu'il n'y a que A, phonème le plus compact, le plus vocalique (dont les formants sont les plus fermes), le plus non-consonantique (dont l'énergie est la plus concentrée), qui vaille la peine d'être écrit. Et, comme nous sommes des hommes, c'est-à-dire des animaux debout, A ne saurait être écrit que par l'opération pour nous la plus formatrice : le trait vertical, et dressé de bas en haut, érectible et érigé : ﺎ. Ainsi A sera bien au commencement et à la fin : A-A.

Mais, entre les deux A, ce ne sera plus la Conjonction de la Mère et du Père (MB), comme dans AMBA, ni même la Conjonction en général, comme dans AOUM. Le monothéisme sémitique sous sa forme la plus farouche exige qu'au centre règne une consonne d'une seule espèce, et la plus légère, la plus liquide, la plus haute (R serait trop bas), la plus ponctuelle, la plus mimétique de ce point isolé et stellaire au-dessus de la ligne du désert où tient l'origine permanente de la culture arabe. Ce sera donc L, la liquide qu'on prononce justement avec la langue formant un point très élevé contre la voûte du palais. Nous la redoublerons seulement, LL, parce que l'humain tient généralement en répétitions, en doubles, en échos : papa, marna, kaka, pipi, dada, dodo, a-oum, amba. Et aussi parce qu'il faut bien ce redoublement central pour retenir l'essor initial et final de A, pour assurer un minimum de résonance maternelle grâce à la sonorisation de LL, j où A-A se nasalise presque (comme dans AOUM et AMBA) : ALLA.

Le désir de résonance profonde est même si impératif que nous ne saurions finir tout à fait sur A à la manière du sibérien Derzou Ouzala en symbiose avec son environnement. La langue arabe est structurée comme une tente contre le vent et le soleil mortel du désert, une tente plus proche encore que celle du vêtement, si bien qu'elle est tissée presque tout entière de consonnes, avec seulement trois voyelles, pour que jamais, en fin de compte, la figure corporelle ne s'abandonne trop dans l'horizontalité et la solarité vertigineuse de l'espace ambiant. Ainsi, A final, la plus compacte des voyelles appelle K, la plus compacte des consonnes. Comme A, K est si important en arabe qu'on y en distingue diverses intensités, dont H raclé est la forme la plus atténuée, la plus expirée et aspirée dans la profondeur, la plus en suspens comme L, et presque nasalisée comme LL. La plus proche du souffle mystique de la flûte nomade. Prononçons jusqu'au bout : ALLAH.

ALLAH est bien le seul nom d'Allah. Il n'y a de nom d'Allah qu'ALLAH. Il est même bon de répéter qu'Allah est grand, Allah Akbar. Car AKBAR récupère ce que nous avions abandonné en route : R, l'autre liquide, faisant écho en bas à L en haut; K, forme la plus sourde de H; B, et même BA, assurant la paternité.

Le prophète avait raison, ALLAH est le seul nom de Dieu vraiment monothéiste Le Dieu unique africain, AMMA, est matriarchal, AMBA fait un cercle, disions-nous. Dans le foisonnement de l'Inde, les phonèmes de BRAHMA, principe substantiel, ATMAN, principe spirituel, DHARMA, principe juridique et scientifique, mettent en branle une multitude. En Chine, ceux des principes (Y)ANG-(Y)IN empêchent la protrusion excessive du A en le retenant dans NG, de même qu'ils évitent l'intrusion excessive de la nasale labiale M et lui substituent la nasale dentale N; en sorte qu'au lieu de jouer d'avant en arrière, de l'intérieur à l'extérieur, à la façon d'AOUM et AMBA, le couple parfait alterne dans un éloignement à peu près égal, entre bas et haut, ou plutôt entre compact et diffus. Chez nous, les quatre syllabes du grec et du latin YESOUS KRISTOS, YESOUS KRISTOUS, puis les trois syllabes du français Jésus-Christ et de l'anglais Jesus Christ (DJIZES-KRAIST) déclenchent un mouvement complexe qui satisfait notre goût pour la dialectique. Le YAHVE du monothéisme juif suscite l'interprétation sémantique "Celui qui est". ALLAH se suffit. Il n'y a que le Japon pour avoir osé aller plus loin, plus en deçà, en mettant le Snark dans le pur zéro, le pur intervalle, le pur entre-deux monosyllabique, sans écho, sans double : MA (l'entre). MA est un concentré d'AOUM, en même temps qu'il inverse l'ordre voyelle + consonne (AOUM) en l'ordre consonne + voyelle (MA), le plus conforme à la syllabation universelle.

 

* * *

 

Y aurait-il un Saint-Graal de 1975 ? Assurément, il partira et reviendra, repartira sur A, car A est éternel. Même chez nous, sans avoir la pure verticalité de l'arabe, A s'érige, isocèle (et trinitaire), en Tour Eiffel, comme le A de l'Atlantique et le A de l'Atlantide.
Posons déjà A-A.

Mais, entre ces deux bornes, on ne mettra plus aujourd'hui les copulants oedipiens MB, d'AMBA. Ni le simple point haut de LL, d'ALLAH. En ce moment de voyages aériens et interplanétaires, il faudra bien qu'au milieu ça se motorise. Et sous la forme la plus régulière, la plus inlassable, la plus ronde, la turbine. Que ça turbine et vrombisse continûment en planant, comme une navette. Un shuttle ne peut faire que rrr et zzz. R et Z fournissent le rotor complet, puisque le R français se gargarise plus masculinement dans le presque fond de la gorge (uvulaire), tandis que complémentairement le Z chuinte plus fémininement tout devant entre les dents et la langue. Disons donc très intégralement : ARZA.

Cependant, répétons-le, il n'y avait guère que le chasseur sibérien deRZou ouZALA (dont on mesure au passage combien son nom consonne avec ALLAH et ARZA) ou les Africains d'AMMA pour oser aller de la perte à la perte : A-A. Dans un univers informatique et chimique, il n'y a pas que des déplacements vrombissants et des fuites, il y a aussi des relais, des ponctuations. Il n'y a pas que des ondes, continues, mais aussi des grains d'énergie, discontinus. En plus de la vitesse constante des ondes électromagnétiques, c, il y a le quantum h. Comme chez les Arabes, la plus compacte des voyelles appellera donc la plus compacte des consommes : K, et ici pas sous sa forme atténuée et quasiment nasalisée H (ALLAH), mais justement dans sa modalité la plus sèche, la plus sourde : K dur. Cette fois, nous détenons le moteur et les haltes : ARZAK.

C'est peut-être le moment de remarquer que tous ces mantras sont à la fois analogiques et digitaux : AOUM, AMMA, AMBA, ALLAH, ARZAK. Dans tous ces cas, il s'agit bien de phonèmes, c'est-à-dire d'oppositions sonores abstraites, et donc digitalisables, mais en même temps de productions sonores très corporelles, très mimétiques, donc analogiques, figurant spatialement et temporellement l'ordre des choses. Or, des signes digitaux devenant analogique sont des signes absolus, tout comme les signes analogiques devenant digitaux (la Croix, le Mandala, le Tchi, les drapeaux et enseignes de toutes sortes). C'est pour les signes absolus que les hommes meurent, et par conséquent vivent. Les brandissant. Les clamant.

Et parfois aussi les écrivant. Déjà le Prophète avait vu qu'il ne fallait pas seulement proférer le nom d'ALLAH, mais à la fois le fixer et le mouvoir, le poser et le détruire par le calame; ce fut la calligraphie arabe, jusqu'à la coufique. Il faut donc écrire ARZAK, et en majuscules assurément. Vous aurez bientôt ARZAK, ARZAC, ARZACH, HARZACH, HARZAKC, HARZACH. C'est quand il s'écrit, et par là prolifère, que le Snark révèle ses possibilités latentes. Dans un monde informatique et chimique comme le nôtre, c'est alors seulement qu'il devient l'ADN qui, avec ses quelques "lettres" réorganisées sans cesse en milliards de milliards de combinaisons par des cassures, des recollages, des crossing-over, engendre tous les vivants. Ou devient le noyau d'hydrogène, ce A de Cosmos et de Chaos, qui, avec ses électrons, c'est-à-dire ses prononciations diverses, engendre les Galaxies, les Etoiles, les Planètes, et enfin le tableau de Mendeleiev.

Cette fécondité de l'écriture en tant que telle se marque bien par le H initial et le H final d'HARZAKH. En français, H ne se prononce justement pas, il est muet, il s'écrit seulement. Pourtant, dès qu'il paraît, tout se dilate, s'exclame : HA ! AH ! On en vient même à penser à l'allemand ACH ! "ACH, SAGte die Mauss", commence la souris de KAFKA-SAMSA (que de a ! k ! M ! S !) au moment de revivre son existence "selon la direction opposée" dans la gueule du chat. D'ailleurs, H écrit, en plus de ses fonctions digitales, est analogiquement si fort, sa figure fait une tour (d'échecs) si stable, un Janus si bien défendu à droite et à gauche, qu'il suffit à lui seul à blasonner le heaume du chevalier errant, lui donnant sa marque et son programme. H symbole de l'hydrogène, h constante de Planck, H première lettre française du mot "homme", H comme l'heure h, H figurant N, qui dans les icônes se tient à droite du Pantocrator, comme l'Oméga se tient à gauche, pour achever le nom divin hébraïque : On ("étant"), le seul qui vraiment soit.

Du reste, le fait de le voir écrit a l'avantage de nous rappeler que le Snark, comme toute Ecriture, est toujours au passé. Qu'il est toujours une réminiscence, une remémoration, et même franchement une citation. Nous ne sommes tous, nous et l'Univers entier, que des citations variées de l'hydrogène et de l'ADN. For the Snark was a Boo-jum, you see, conclut Lewis Carroll, qui redouble génialement le temps du verbe en le mettant en italique.

In the beginning was the Word, dit l'Ecriture. Le Principe ne saurait être qu'à l'ImParfait. A l'adresse de ceux qui ne l'auraient pas compris, mettons donc HARZACH entre guillemets : "HARZACH". D'autant que les guillemets, comme les parenthèses, sont ces signes remarquables où l'un ne va jamais sans l'autre, où le début anticipe la fin, où la fin réitère le début. Pour exploiter cette clôture, plaçons le premier guillemet au-dessus et le second au-dessous : "HARZACH,,. Cette fois, le mantra 1975, c'est-à-dire l'invocation, le rituel, l'imprécation, le juron, le serment, est achevé, i prononcé, écrit, cité. Il n'y a plus qu'à fermer sa bulle, qui sera évidemment quantique, rectangulaire voire pointue. Et enfin à déterminer brièvement les circonstances où il s'actualise.

"HARZACH,, sera épelé mentalement, bouche fermée, dans le crâne dénudé de l'errant par excellence, le roi Arthur, en présence symétrique de ses dix chevaliers de la Table Ronde, les cinq doigts de la main droite et les cinq de la main gauche, décimalement. Et tous imparfaits. Plus morts que vifs. L'Objet sacré sur lequel planera "HARZACH, sera rectangulaire, parallélipipédique, minéral (le Graal fut taillé dans une pierre), comme sa bulle : aérolithe incandescent, massif et en apesanteur, immobile et animé d'une vitesse malévitchéenne. Si la Femme a été diversement dépassée dans la Quête, elle demeurera cependant au terme : l'Objet se tiendra dans le cadre initial, la bouche vulvaire, ovale qui se carre, carré qui s'ovalise, mandala spastique, copulatoire, comme sur les murs de la caverne de Gavrinis. Le tain de la fenêtre-miroir, de l'écran-psyché, sera composé de nuages de soufre, croisant le jour et la nuit. Au-dessus de l'Arche perdue luira la croix alchimique du Faust de Rembrandt. Au-dessous, sur le rebord inférieur du cadre, le porteur et le messager, Hermès et Mercure, la Colombe du Saint-Esprit, l'Oiseau-Avion-Missile, enfoncera ses serres dans un globe planétaire, tête de mort. Ce transmetteur, lui aussi contemporain de l'Alpha à l'Oméga, mieux, de l'Alpha à l'Alpha, devra être tout comme "HARZACH,, antique, immémorial, imparfait, citation paléontologique, ptérodactyle.

Ultime précision. Ou précaution. Avant d'ainsi énoncer mentalement en vieillard le GRAAL-SNARK (dont on voit maintenant les rapports à ALLAH et HARZAK, sinon que A-AA y est au Centre, comme dans le dieu BAAL), il sera bon de s'asseoir un moment, jeune, nu, botté, casqué, pénis au repos, sur un stupa-linga-yoni indien, détaché sur fond d'appareil mural précolombien. Afin d'achever la citation.

Sinon, que la révélation d'"HARZACH,, ait été communiquée à travers un certain Moebius, c'est-à-dire une bande (dessinée ? magnétique ?) où, sans changer de face, un mobile est tantôt devant tantôt derrière; que Moebius ait confié qu'il avait fréquenté un moment les ARTS APPLIQUES, c'est-à-dire des ARZAPLK, et que le LARZAC, grand plateau horizontal, écologique et militaire, frappait fort son esprit en 1975 ; qu'à l'interviewer d'Angoulème, qui lui demandait ce qui l'intéressait le plus dans l'amour, Moebius ait répondu : le A (AH ? HA ?) ; qu'un Bruxellois bruité, basal et bourru ait trahi, par son seul nom, Jef KAZAK, ce qu'il y avait dans HARZACH de Casaques et de Cosaques, et par conséquent de latence de la sémantique ; qu'en maya quiche le commencement, l'aube, le blanc initial et le superlatif se disent ZAK, et que le mot revient souvent dans la Genèse du Popol Vuh ; que chez les Berbères tunisiens, autres errants, une pierre sacrée s'appelle H'ROUZOUK, et qu'en arabe classique ARRAZAK signifie source de toutes qualités, tandis que l'homme et Adam (comme Ciel, terre, univers et cosmos) commencent par A et Eve par H ; que Claude Simon ait déjà gravé, dans le PALACE, en majuscules hiératiques : HABANA TABACALERA S.A. ; que Jacques Lacan, LAKANJAK ou JAKLEKHAN dans le fantasme de ses disciples, ait aussi trouvé une satisfaction inlassable, comme toutes les sociétés anonymes, à jouer aux quatre coins avec S.A., quitte à distinguer, pour les besoins du jeu, grand A, petit a, et a prime ; que Borges, dès 1940, ait osé écrire : "L'univers, que d'autres appellent la Bibliothèque" ; que tous les anthropologues savent que Dieu est toujours d'abord un nom ou une suite phonétique à prononcer, donc à invoquer ou jurer correctement; tout cela ne fait que confirmer que le SNARK n'est lui-même qu'une citation parmi d'autres, aléatoire comme les autres.

Et qu'il n'y a jamais partout que des points, des lettres, des bandes orientables et non orientables, des turbines, des tuyauteries d'espace et de temps, dont les rencontres heurtées, gravées, prononcées, écrites, mises entre guillemets, permettent parfois, le temps d'une oraison jaculatoire, d'un juron, d'un nom de Dieu, d'un quelconque "HARZACH,, d'entrevoir l'objet-rectangulaire-incandescent-dans-un-cadre-ovale-orgastique, que pour toujours et depuis toujours vénèrent, à travers leurs courses et leurs arrêts fulgurants, les chevaliers de la Quête. ACH ATMAN AMEN.

 

Henri Van Lier
1976

 

 

Arzach, Moebius, 1976

 
 
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